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Travail: La peur de faire les mauvais choix

3 stratégies pour cesser de perdre son temps et passer à l'action


Vous songez à changer de poste, d’entreprise, de carrière ou encore à vous lancer en affaires ? Vous n’arrivez pas à franchir le pas malgré le fait que ce questionnement revient de façon récurrente? Vous n’êtes pas seul. Les raisons sont multiples de faire face au mur de l’indécision professionnelle. Nous perdons un temps fou à demeurer les deux pieds pris dans le ciment de notre indécision. Si certains d’entre nous s’en sortent relativement bien, d’autres prendront des années à franchir le pas. Certains n’y arriveront tout simplement jamais. Si l’indécision professionnelle cache souvent un manque de sens entre nos choix professionnels et la personne que nous sommes, adopter une attitude différente peut nous aider à amorcer notre réflexion sur les enjeux réels de nos non-choix.





« L’indécision fait perdre plus de temps qu’une mauvaise décision » – Marcus Tullius Cicero


Quand on y pense, c’est logique. Lorsqu’on prend une mauvaise décision, on le sait rapidement et on peut corriger le tir. Demeurer dans l’ambivalence non seulement ne nous fait pas avancer, mais avec le temps affecte, notre bien-être au travail et notre sentiment de compétence. Alors, comment prendre du recul et regarder la situation sous un angle différent. Je vous fais part de trois stratégies à mettre en place pour prendre de la hauteur lorsque vous devez effectuer des choix relatifs à votre carrière.


Stratégie 1 : Le plaisir avant tout


Cela peut sembler simpliste, mais on l’oublie souvent. Votre gestionnaire vous recommande pour une promotion. Quel sera votre premier réflexe ? Votre crainte de ne pas être à la hauteur et de ne pas performer ou au contraire de suivre votre élan et d’accepter ce poste qui vous intéresse depuis longtemps. C’est humain, l’inconnu n’est pas confortable, on préfère être en contrôle et que les choses soient bien définies. C’est beaucoup plus simple de demeurer dans ce que l’on connaît, même lorsque ce n’est plus satisfaisant. Peut-on accepter que ce ne soit pas parfait ? Comment pouvons-nous aspirer à développer notre plein potentiel sans expérimentation ? Pour expérimenter, il faut accepter le fait qu’à certains moments on commettra des erreurs qui finalement se traduiront par des apprentissages. Il faut donc en passer par là et accepter de faire les choses différemment. C’est pourquoi la notion de plaisir dans ce qu’on fait est fondamentale. Une compétence, ça s’acquiert, le plaisir de faire ce que l’on aime lui ne s’impose pas. Il est le meilleur guide pour nous orienter dans la bonne direction et effectuer des choix qui ont du sens et dans lesquels on s’accomplit.


Stratégie 2 : Ne laissez pas la peur prendre toute la place


S’il est tout à fait normal d’avoir des appréhensions face à des choix professionnels susceptibles d’avoir un impact financier, familial, personnel, la peur a souvent un effet contaminant et peut affecter notre prise de décision. La question qu’on doit se poser ; est-ce que j’ai besoin d’avoir peur tant que ça ? La peur est souvent une histoire qu’on se crée dans notre tête concernant ce qui pourrait possiblement arriver, mais, qui ne se produira pas nécessairement. Vous voulez y voir plus clair, nommer les principales peurs associées à ce choix et déterminer si elles sont fondées. Si vous acceptez cette promotion, que peut-il arriver de pire ? Quel serait votre plan B ? Que peut-il arriver de mieux si j’accepte cette promotion ? Cela peut nous aider à prendre de la hauteur et à identifier les craintes réelles et infondées associées à cette décision. « Si tu n'as pas peur, c’est peut-être que ton projet n’est pas assez grand. (Jean-François Ménard-préparateur mental pour plusieurs Olympiens québécois). »



Stratégie 3 : Pour qui et pourquoi je le fais


Sous l’indécision se cache un besoin de clarté. Lorsque vous devez faire face à une indécision ou à un choix professionnel difficile, deux questions importantes doivent être posées. Pour qui je fais ce choix ? Et pourquoi je le fais ? Répondre à ses deux questions nous donne une direction, une précision (affiner son clou) sur la motivation à le faire. Bien entendu, il faut avant tout faire un choix pour soi, parce qu’il a une raison d’être, on peut aussi le faire pour nos enfants pour être un bon modèle pour eux, etc. La définition de notre pourquoi, permet non seulement de donner un sens à nos choix dans la prise de décision, mais aussi à réduire nos peurs et nos inquiétudes. Cela nous permet aussi de reprendre notre pouvoir personnel face à nos choix et prendre action. La définition du pourquoi permet de mieux cohabiter avec la part d’incertitude qui sera présente en nous jusqu’à la prise de décision.


Surmonter l’indécision professionnelle demande une certaine dose de courage. C’est choisir volontairement d’emprunter le chemin difficile, celui dont on ne connaît pas parfaitement la destination. C’est aussi un chemin que peu de gens fréquentent, car c’est votre chemin. En contrepartie, surmonter l’indécision professionnelle, permet de découvrir des ressources que nous ne pensions pas posséder, de développer son potentiel, d’augmenter son sentiment de compétence et sa confiance en soi, d'être fière de nous. Choix difficile n’est-ce pas!


Chantal Cormier c.o

Concept Carrière



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